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Le praticien peut déjà évaluer :

  • les anomalies de position de certaines dents. Elles peuvent souvent bénéficier d’un traitement court d’interception avec un appareil simple
  • mauvais rapports entre les deux mâchoires : le décalage antéro-postérieur est surveillé, pour un début de traitement orthodontique parfois plus tardif
  • les anomalies des fonctions comme la ventilation, la mastication, la phonation.
  • L’établissement d’une ventilation normale, c’est-à-dire celle qui permet à l’enfant de respirer par le nez, est primordiale pour son développement général et doit être recherchée précocement. Elle est corrélée à un bon fonctionnement de la langue et des lèvres. La normalisation de ces fonctions est obtenue éventuellement avec l’aide de l’orthophoniste ou du kinésithérapeute. Enfin, la tétée de la langue, la succion des doigts sont aussi à surveiller et sont corrigées lorsque l‘enfant est en mesure de l’accepter.

Le praticien complète l’examen de l’enfant par celui de radiographies qui lui permettent, en particulier, de détecter les anomalies de nombre ou de position des germes dentaires dans les mâchoires.

Référé par le dentiste de famille ou ayant pris l’initiative personnelle de consulter (il n’est pas obligatoire d’avoir une recommandation d’un dentiste généraliste ou d’un médecin pour obtenir un premier rendez-vous chez un orthodontiste), le patient qui franchit le seuil d’un cabinet orthodontique attend du spécialiste les renseignements utiles avant de s’engager dans une entreprise d’autant plus longue que les malpositions dentaires sont nombreuses et difficiles à corriger.

Ces visites initiales permettent au spécialiste de rassembler tous les éléments utiles à l’examen préliminaire au traitement proprement dit.

Lors du premier contact, l’orthodontiste s’informe des raisons de la visite et prend connaissance de la lettre d’introduction que le dentiste de famille aura éventuellement rédigée pour les résumer.

Il s’intéresse particulièrement à la motivation du patient à suivre un traitement dont la réussite dépend beaucoup de sa collaboration et de sa participation active.

Il procède souvent à un interrogatoire de santé générale – une anamnèse médicale – car certaines habitudes, certains comportements alimentaires, certaines maladies comme les allergies, peuvent avoir des répercussions importantes dans l’approche et la conduite du traitement, dans le choix des matériaux à utiliser. Il s’inquiétera également de certains antécédents familiaux puisque l’hérédité peut jouer parfois un rôle important dans l’apparition certains problèmes orthodontiques.

Il effectue un examen du visage de face et de profil pour en noter les caractéristiques essentielles, en observer les asymétries et y déceler l’expression externe des malpositions dentaires, les conséquences des habitudes néfastes et des dysfonctions de la langue, des lèvres ou de la ventilation à l’origine de pas mal de dysmorphoses.

L’examen endobuccal constitue l’étape de l’analyse qui permet au spécialiste d’enregistrer toutes les caractéristiques de la denture, notamment : le nombre de dents présentes ou absentes, la correspondance sagittale, transversale, verticale, le comportement fonctionnel de la langue, des lèvres et des joues, l’état de la gencive ou la qualité de l’hygiène dentaire, facteur décisionnel parfois déterminant dans les options de traitement et le choix de la thérapeutique à mettre en place.

Ensuite, vient la collecte des documents indispensables à l’étude proprement dite et à l’établissement d’un plan de traitement précis si le patient le souhaite ou s’il y a indication de démarrer une phase d’interception ou de correction : parfois des photos, très souvent des radios (radiographie panoramique et téléradioradiographies), toujours des empreintes pour la confection des moulages.

Les empreintes sont réalisées avec une pâte molle, mélange d’une poudre aromatisée et d’eau. Elles permettent, une fois coulées avec du plâtre, de confectionner des moulages qui fixent en trois dimensions et de manière très précise la configuration initiale de la bouche. Dans certains traitements, les modèles serviront non seulement au diagnostic mais aussi à la confection d’appareils. Ils doivent donc reproduire fidèlement la forme des arcades alvéolo-dentaires.

Les radiographies permettent de déterminer avec précision la situation et la relation des mâchoires dans l’architecture globale de la face ainsi que la situation des dents, leur absence éventuelle, leur orientation générale et leur anatomie. La forme et la longueur des racines, notamment, peuvent être des indications précieuses car elles jouent parfois un rôle important dans la bonne conduite des traitements.

Les photographies peuvent également avoir leur utilité. Si elles ne sont pas indispensables dans l’établissement d’un plan de traitement, elles constituent néanmoins une référence de départ intéressante. Elles permettent, au cours de la correction dentaire, d’apprécier la répercussion de celle-ci sur le profil du patient ainsi que les effets de la croissance quand il s’agit d’un(e) adolescent(e) en plein développement.

C’est avec l’explication du traitement à initier que les aspects financiers seront généralement abordés. C’est à ce moment également que l’orthodontiste complètera et remettra un document appelé « Annexe 60 » à l’intention du médecin-conseil de la Mutuelle si le patient remplit les critères d’intervention de l’Assurance Maladie.

La première consultation orthodontique

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