Avec la crise, le tourisme dentaire séduit de plus en plus de patients.

Cela consiste à bénéficier de soins médicaux à moindre coût lors de courts séjours à l’étranger. Bien que le principe soit séduisant, les associations professionnelles de dentistes belges ont tiré la sonnette d’alarme en 2012. Certains soins assez complexes sont effectués sans l’attention et la qualité requise. En effet, des prix discount cachent souvent la mauvaise qualité du matériel utilisé. C’est assez logique car il est impossible de concilier rapidité, sécurité et qualité.

Il n’est pas rare de découvrir que les implants et les couronnes posées ne respectent pas les normes de santé établies en Belgique (bio-compatibilité, non toxicité…). De plus, toute intervention nécessite un suivi post-opératoire. Ce suivi qui dure parfois plusieurs mois, fait partie intégrante du traitement et est essentiel pour la bonne prise en charge du patient. Outre le suivi, il existe aussi des risques d’infections que l’on peut développer dues à des bactéries moins connues chez nous.

Après avoir encaissé le chèque, le dentiste étranger pourrait vite vous oublier. Si un quelconque problème devait survenir tel qu’une infection, rejet d’un implant, il vous sera difficile de faire valoir vos droits car les pays étrangers n’ont pas les mêmes lois et mêmes éthiques de travail. Les litiges se traitent devant les instances judiciaires du pays en question.Il sera très difficile voire impossible de trouver des solutions car les modalités de couverture de responsabilité civile du dentiste ne sont pas toujours très claires.

Si toutefois votre décision est prise, calculez bien les coûts globaux (logement, allers-retours, consultations, frais sur place…). Renseignez-vous sur les produits utilisés,le suivi proposé après les soins ainsi que la couverture civile du dentiste et demandez les détails dans votre langue.